Arrivés à l'heure dite à Tréhorenteuc, ils dégustent croissants et café avant de chausser leurs brodequins de sept lieues pour parcourir la légendaire forêt de Brocéliande.
A travers landes et sous-bois, d'abbaye en château, ils découvrent au long de leur pérégrination de 20 kilomètres, la beauté de la comté.
Mais les cors du Mordor résonnent dans la forêt, et les aboiements des chiens font frémir nos randonneurs.
Néanmoins l'été indien permet de profiter pleinement de cette nature arboricole.
A l'orée du bois, où le soleil perce de ses rayons la ramure des chênes centenaires; ils s'installent pour savourer leur pique-nique, reposer leur organisme des efforts de la marche.
Le sentier passe par le château de Trécesson, la chapelle Saint Jean, le val sans retour, tant de hauts lieux qui font la réputation mystique de cette contrée.
De retour à l'église des chevaliers de la table ronde, malheureusement fermée, vu l'heure tardive à laquelle ils ont bouclé leur ballade, ils vont rejoindre leur gîte.
Situé près du tombeau de Merlin, un gîte naturel, biopropre, où le solaire, la récupération des eaux et les matériaux naturels contribuent à un accueil chaleureux.
Les chevaliers noirs sur leurs montures fumantes et bruyantes ont déjà envahi la place. Mais les sortilèges des valeureux randonneurs font fuir cette horde motorisée. Ils en profitent pour partager avec les maîtres des lieux leur élixir de jouvence et de bonne humeur.
Puis la nuit tombée, ils dégustent leur repas, amoureusement préparé.
La bruine du petit matin passe, le soleil revient au pied du chêne à Guillotin.
Ils s'enfoncent à nouveau dans Brocéliande pour aller découvrir la fontaine de Barenton.
De quoi perdre le nord, car les gens du Mordor sont revenus et de leur cor effraient les randonneurs.
Ils s'égarent, tournent en rond, reviennent sur leur pas, pour trouver, enfin, le bon chemin.
Près de la fontaine, ils ouvrent leur besace et croquent un morceau.
Dans cette fontaine, réputée amener la pluie en période de sécheresse, ils y trempent les doigts et aussitôt résonne l'orage sur les hauteurs de Mauron.
Le tonnerre gronde au dessus de leur tête et la pluie s'abat soudain, ne leur laissant pas le temps d'enfiler les ponchos.
D'ondées en averses, ils continuent leur périple, en projetant leur prochaine itinérance.
Comme ils approchent à nouveau du chêne à Guillotin, le soleil revient.
Les jambes lourdes, le sourire au lèvres, l'esprit vagabond, ils profitent des derniers moments d'amitié avant de retouner dans leur sweet home, en attendant d'autres aventures.