Quatre jours nous séparent de la clôture de l’exposition « Après nous, le déluge » au château départemental de Kerguéhennec. Les deux artistes Zad Moultaka et Makhi Xénakis présentent leurs œuvres dans les écuries et la bergerie du château. Pour profiter pleinement de cette belle journée ensoleillée, nous convenons d’associer la nature à l’art en parcourant la campagne environnante. Un circuit élaboré par le département permet depuis le centre bourg de Bignan de rejoindre le domaine de Kerguehennec. Arrivés à la salle de sport de la dite commune, nous suivons le balisage jaune de la randonnée n°56. Les trois premiers kilomètres de cette boucle alternent les petites vicinales et les chemins creux. L’ombre est portée par les arbres centenaires implantés sur les talus bocagers puis vient la lumière au milieu des parcelles agricoles remembrées. Au hameau du Roc, nous entrons dans la partie boisée du domaine. Nous descendons par une allée forestière sinueuse jusqu’au moulin à eau alimenté par l’étang du château. Nous côtoyons les premières œuvres disséminées dans tout le parc. Le sentier nous entraîne vers la chapelle de la Trinité.
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Au passage, nous admirons « la jetée » d’Edouard Sautai, « le trait pour trait » d’Elisabeth Ballet, « Sept colonnes à Stéphane Mallarmé » d’Etienne Hadju avant de bifurquer vers le Nord-Est le long d’un petit ruisseau. Nous arrivons au pied d’une fontaine située en contrebas de la chapelle de la Trinité dont nous devinons la silhouette massive au travers de la ramure des arbres. La chapelle a été construite en 1851 par le comte de Janzé, propriétaire de Kerguehennec. A une centaine de mètres, les dépendances du château datant du XVIéme siècle reçoivent les artistes en résidence.
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Nous contournons d’importants terrassements en cours à l’entrée sud du château. En entrant dans l’ancien potager, nous voyons un groupe de collégiens plier bagages et nous laisser le champ libre pour pique-niquer en toute quiétude. Cette immense parcelle entourée de hauts murs mériterait une attention toute particulière en retrouvant sa vocation d’antan, peut-être au travers d’un festival des potagers. Avant de parcourir les expositions, nous nous attablons à la terrasse du café pour déguster un délicieux sablé breton accompagné d’un expresso. Les œuvres hypnotiques à l’encre de Mâkhi Xénakis nous ont fascinés tandis que celles de Zad Moultaka nous ont paru d’un accès plus difficile. Nous continuons notre déambulation, au milieu des rhododendrons en pleine floraison, dans le parc avant de rejoindre La Claie. Nous la suivons jusqu’à l’entrée nord du domaine puis nous longeons le ruisseau de Kériolas. Nous marchons sur une petite sente ombragée au bord de l’onde claire. La balade est agréable avec le bruissement de l’eau et le chant ininterrompu des oiseaux qui emplissent l’environnement bucolique. Nous rejoignons notre véhicule en traversant le bourg de Bignan.
Bignan