Giverny, le temple de l’impressionnisme. Première étape de notre trajet vers les Vosges alsaciennes.

En regardant sur une carte, le détour semble incongru, mais nous voulions admirer l’exposition sur Caillebotte et découvrir le jardin et la maison de Monet. Notre crochet par le département de l’Eure a été à la hauteur de nos espérances.

Une exposition où nous avons découvert des œuvres de Gustave Caillebotte que nous n’avions pu admirer au musée d’Orsay. Un clos normand, couvert de pétales, aux rosiers parfumés, aux cosmos épanouis, les treilles croulant sous des cascades fleuries, jouxte la maison de Claude Monet, où l’atmosphère picturale a été conservée pour le plus grand bonheur des visiteurs. Un jardin d’eau où les nymphéas commençaient à montrer leurs fleurs blanches. Des pièces d’eau entourées d’une végétation luxuriante permettant d’apprécier différents points de vue sur la richesse végétale aquatique.

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Entre Caillebotte et Monet, nous avons découvert Les Andelys, commune du Vexin normand, implantée au bord des méandres de la Seine et dominée par le château Gaillard. Nous étions hébergés dans la chambre d’hôtes, la villa Aliénor, située sur les quais où viennent s’amarrer d’immenses hôtels flottants.

 Mardi 28 juin

Cette matinée est réservée à la découverte des Andelys et de son château-fort. Une boucle nommée Richard cœur de lion d’une longueur de douze kilomètres permet de découvrir le canal du Grand Rang qui serpente entre le petit et le grand Andely, la tour de l’horloge, les vestiges des remparts et le château Gaillard qui domine toute la vallée de la Seine. Du haut des ruines, nous apercevons le trafic fluvial, les pousseurs, bateaux spécialisés, qui naviguent avec d’immenses barges pour le transport des granulats et les longs paquebots qui font découvrir les hauts lieux touristiques du Havre à Paris.

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Sur les quais des Andelys                                                                  Vue des Andelys de Château Gaillard

Andelys
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L’après-midi est consacrée à Monet et à Giverny. De retour à La Villa Aliénor, nous profitons de la douceur normande, pour prendre un goûter dans la cour intérieure de cet ancien hôtel.

Mercredi 29 juin

De l’impressionnisme, nous passons à l’art sacré en visitant la Cathédrale de Reims, lieu du sacre des rois de France. L’extérieur possède une statuaire extraordinaire, leur nombre s’élève à 2303. A l’intérieur, nous remarquons les vitraux de Marc Chagall. La ville de Reims, détruite à 85% pendant la première guerre mondiale, est une ville moderne et aérée où les fines bulles attirent les touristes du monde entier.

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Détail porche de la Cathédralede Reims                                              Intérieur de la Cathédrale

Nous poursuivons vers Châlons-en-Champagne, ancienne préfecture de la région Champagne-Ardennes. Le gérant de notre chambre d’hôtes nous indique tous les lieux emblématiques de cette petite ville viticole. A pied, nous rejoignons le centre-ville. La mairie offre une exposition sur les planches du dernier album d’Astérix. Par Toutatis, nous dévorons des yeux toutes les phases de la conception d’une BD. Puis nos pas nous emmènent vers la collégiale Notre Dame de Vaux, splendide édifice religieux qui mêle les styles roman et gothique.
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Architecture de Chalons en Champagne                                              Intérieur de la Collégiale Notre Dame de Vaux

Nous nous dirigeons vers les jardins bordés par le canal latéral de la Marne. Les familles, les pêcheurs, les baigneurs trouvent un cadre verdoyant pour s’adonner à des plaisirs bucoliques. Des canaux parcourent la Venise «pétillante».

Jeudi 30 juin

En direction de l’Est, notre route s’arrête naturellement à Verdun, et plus précisément à Douaumont. Haut lieu du souvenir de la guerre de 14-18, c’est une étape pleine d’émotion qui nous attend.

Des croix blanches à perte de vue, dominées par un bâtiment en pierre jaune en forme d’obus nous accueillent au milieu d’une immense forêt. Ces arbres qui, en un siècle, ont effacé les traces d’un territoire anéanti par des bombardements inimaginables.

Ce lieu mémorise la perte de toute une génération, dont la vie s’est subitement arrêtée à la fleur de l’âge.

A quelques kilomètres, nous pénétrons dans le fort de Douaumont, pris et repris par les deux belligérants, dont les vestiges retracent la vie souterraine des soldats. Un audioguide permet de narrer les différents épisodes de combat, au travers de petites vidéos d’époque et d’explications claires et détaillées.
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Cimetière militaire de Douaumont                                                      Intérieur du fort de Douaumont

Nous quittons cette contrée chargée d’histoire en direction de Strasbourg.

Notre hôtel est situé à l’écart du centre-ville, au lieu-dit la montagne verte. L’employé nous indique par quels moyens nous pouvons rejoindre le cœur de Strasbourg. Nous optons pour la marche, en longeant l’Ill jusqu’au barrage Vauban ou grande écluse. Nous grimpons sur la terrasse panoramique qui permet d’admirer la petite France et ses ponts couverts. Une belle lumière vient illuminer les quatre tours du XIVème siècle et les colombages pittoresques des maisons bordant les canaux.

Pour cette première soirée alsacienne, nous lorgnons du côté du quai Saint Nicolas, au Pont Corbeau. Nous nous installons dans une cave voûtée. Pas de demi-mesure, nos fourchettes attaquent avec gourmandise une choucroute et un jarret de porc grillé, le tout arrosé d’un verre de muscat.

Vendredi 31 juin

Quelle surprise! Le buffet du petit déjeuner recèle de curiosités: une table de bonbons Haribo, des bouteilles de crémant d’Alsace, des œufs à cuire. Nous nous contentons d’un breakfast copieux mais traditionnel excepté pour l’œuf qui a loupé la case bain-marie et s’est retrouvé dégoulinant dans le plateau.

Pour découvrir la ville européenne, nous optons pour un parcours fluvial. Les explications permettent de mieux appréhender l’histoire de cette cité qui a subi l’occupation allemande et une refonte architecturale toute germanique.

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En flânant dans les rues et les ruelles de Strasbourg, nous découvrons la Cathédrale, son horloge astronomique, l’université et son jardin botanique. Nous rentrons à l’hôtel par le tramway, un autre moyen de transport pour découvrir la ville. Les rues adjacentes sont verdoyantes, de nombreux petits jardinets ou de plantes en bordure de voie agrémentent ce quartier. Le plus saisissant, ce sont tous ces vélos qui attendent au pied des immeubles. Les déplacements doux sont un des usages qui nous a fortement interpellés. Pour notre repas du soir, nous avons repéré dans le guide un bar à tartes flambées. Dès 19 heures, nous nous approchons du Binchstub, situé rue du tonnelet rouge. Accoudés à un comptoir, nous dégustons nos tartes flambées salées et sucrées fermières absolument goûteuses.

Samedi 1er juillet

Nous terminons notre séjour strasbourgeois par la visite du MAMC: le musée d’art moderne et contemporain. Nous retrouvons quelques impressionnistes dont Monet, nous découvrons des cubistes, des dadaïstes et des surréalistes. Une exposition nommée le cabinet des merveilles présentent les acquisitions du musée sur les quinze dernières années. Deux heures de visite pour survoler la peinture, la sculpture et la photographie de 1870 à nos jours.

Nous quittons la capitale du Bas-Rhin en longeant la route des vins vers Colmar. Puis nous quittons la plaine pour un séjour prolongé entre vignobles, forêts et chaumes.